Des innovations incroyables dans les renouvelables

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Ces innovations dans les renouvelables qui ont l’air de Fake (mais n'en sont pas)


Une batterie qui fonctionne à la sueur ? Du piment dans les panneaux solaires ? Des dancefloors convertisseurs d’énergie ? Non, il ne s’agit pas là des poissons d’avril qui circulent cette année entre blagueurs du secteur des renouvelables, mais bien véritables innovations en la matière.

Scientifiques et chercheurs du monde entier s'attachent aujourd’hui à optimiser, et décarboner, le moindre aspect de notre quotidien : des salles de sports aux boîtes de nuit en passant par l’approvisionnement en énergie de notre home sweet home, les idées les plus folles peuvent parfois être les meilleures quand il s’agit de lutter contre le changement climatique.

Voici un aperçu de quelques unes des innovations les plus insolites et imaginatives, qui font rimer « renouvelables » et « incroyables ».

La fièvre (électrique) du samedi soir

En attendant de pouvoir retrouver les dancefloors, post-pandémie, des chercheurs suisses de l’ETH Zurich et de l’EMPA se sont récemment penchés sur le potentiel environnemental des boîtes de nuit : ils ont ainsi récemment mis au point un moyen d’exploiter l’énergie des pas de danse endiablés des fêtards par le biais de « planchers intelligents » capables de générer de l’électricité :

  • Pour la conception de leur prototype, les chercheurs ont eu recours à un parquet en bois spongieux et à l’« effet piézoélectrique » : lorsque le matériau est soumis à une pression mécanique, des charges positives et négatives sont envoyées sur des surfaces opposées, créant ainsi une tension électrique.
  • Les planchers en bois ne sont généralement pas assez souples pour produire de l'électricité, raison qui a poussé l'équipe à explorer un processus de « délignification » rendant le bois suffisamment spongieux pour créer de l'énergie mais ensuite revenir à son état originel.
  • Pour obtenir cette texture spongieuse, les scientifiques se sont tournés vers un champignon qui fait pourrir la lignine du bois : respectueux de l'environnement, le matériau obtenu peut en outre être utilisé dans la conception de capteurs portables qui brillent sous la lumière UV. De quoi faire aimer les champignons en boîte...

Du piquant dans les panneaux solaires

C’est bien connu : ajouter un peu de piment peut permettre de sauver une recette fade ; mais serait-ce également l’ingrédient qui manquait aux cellules solaires ? Des scientifiques de l'Université normale de la Chine de l’Est, à Shanghai, ont ainsi découvert les propriétés énergétiques de la capsaïcine.

  • Les scientifiques ont conçu des cellules dans un matériau appelé pérovskite, qui s’avère encore plus efficace lorsqu'il est combiné avec d'autres ingrédients – dont la capsaïcine.
  • La capsaïcine permet d’équilibrer les problèmes de structure moléculaire de la pérovskite lors de la conduite d’énergie. Si le matériau est connu pour son excellente capacité d’absorption de la lumière, la pérovskite est toutefois moins efficace quand il s’agit de la convertir en énergie. La solution : faire monter la chaleur. Et quoi de mieux pour ce faire qu'un peu de piment fort ?
  • Les cellules solaires obtenues montrent une capacité de conversion de 21,88% contre 19,1% pour les cellules sans capsaïcine. De quoi ravir les papilles de tout innovateur énergétique !

Énergie athlétique

Avoir les batteries à plat, c’est vraiment le genre de choses qui fait suer… et justement : une équipe de nano-ingénieurs de l'Université de Californie à San Diego a récemment développé une combinaison capable d’exploiter la sueur et l'énergie corporelle pour alimenter de petits appareils électroniques :

 
  • Inspiré par l'intégration de sources d'énergie renouvelables dans les villes, ce « microréseau portable » combine des biocellules alimentées par la sueur, situées au niveau de la poitrine, avec des dispositifs actionnés par le mouvement sur les avant-bras et le torse, tandis que des super-condensateurs de stockage d'énergie sont placés à l'extérieur de la combinaison.
  • Les dispositifs sensibles au mouvement génèrent de l'énergie quelle que soit l’action effectuée ; les piles à biocarburant, elles, se déclenchent lorsque l'utilisateur commence à transpirer et continuent d'alimenter les super-condensateurs même si l'utilisateur est au repos.
  • Le vêtement a été testé dans le cadre d’une activité physique de 10 minutes, suivie de 20 minutes de repos, et a été en mesure d’alimenter une montre-bracelet LCD. Le micro-réseau est flexible, lavable et peut être imprimé à même les vêtements.